Contesté par sa population, condamné par la Ligue arabe et l'Occident, le président syrien n'a plus beaucoup d'amis. Mais il peut encore compter sur un allié indéfectible : l'Iran. Téhéran considère le gouvernement de Damas comme un bastion de la résistance à Israël et son allié américain. Les deux régimes ont en commun de soutenir les ennemis de l'Etat hébreu, à savoir le Hamas et le Hezbollah.
Parallèlement, l'Arabie Saoudite a toujours vu d'un mauvais œil cette alliance syro-iranienne. Jusqu'à la semaine dernière, le royaume sunnite s'était toutefois accommodé du régime autoritaire de Bachar el-Assad. L'Arabie Saoudite n'est pas favorable au vent de contestation qui souffle sur la région. Mais l'isolement croissant du président syrien sur la scène internationale et le ras-le-bol de l'influence iranienne en Syrie ont visiblement conduit le souverain saoudien à sortir de son silence.
D'après certains observateurs, Riyad pourrait voir en la mauvaise passe d'Assad l'occasion inespérée de porter un coup à Téhéran et de placer ses pions pour, à terme, supplanter l'Iran en Syrie. Même si ce scénario nécessiterait de créer le chaos dans le pays.