Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
C’est une commission ministérielle présidée par le Qatar qui a été chargée d’entrer en contact avec le gouvernement syrien et l’opposition pour tenter de trouver une sortie de crise. La Ligue arabe, par la voix du ministre des Affaires étrangères du Qatar, a proposé une feuille de route en plusieurs points :
« Appel au pouvoir syrien à arrêter tous les actes de violence, de combat ou militaires.
Entamer un dialogue entre le gouvernement syrien et les composantes de l’opposition pour réaliser des réformes politiques à la hauteur des aspirations du peuple syrien.
Prendre les contacts nécessaires avec le gouvernement syrien et toutes les composantes de l’opposition pour lancer une conférence de dialogue national global au siège de la Ligue arabe et sous son patronage.»
Ce texte est un compromis qui a nécessité près de six heures de négociations. Au départ les pays du Golfe, qui ont appelé à la conférence extraordinaire de l'organisation, voulaient geler le siège de la Syrie à la Ligue comme cela avait été fait avec la Libye de Kadhafi. Certains évoquaient même de sanctions économiques. Ils se sont toutefois heurtés à l’opposition des alliés de Damas mais aussi aux réserves de pays comme l’Egypte et l’Algérie.