Nouveau vendredi sanglant en Syrie où les défections se poursuivent dans l’armée

Douze personnes auraient été tuées vendredi 14 octobre en Syrie dans la répression des manifestations dédiées aux soldats ralliés à la contestation qui luttent désormais par les armes contre les troupes du régime. Les Syriens sont descendus par milliers dans les rues de nombreuses villes, en dépit du déploiement massif des forces de sécurité, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

A l'appel des mouvements en faveur de la démocratie, des milliers de manifestants seraient descendus dans la rue pour rendre hommage aux « hommes libres de l'armée » qui, selon leur page Facebook, seraient une dizaine de milliers.

Les troupes déployées pour étouffer ces manifestations contre le régime ont tiré pour disperser les contestataires, faisant au moins douze morts : neuf dans la région de Deraa dans le sud, deux près de la capitale et un autre à Alep.

La répression n'est pas seulement menée par les forces de sécurités syriennes, mais aussi par des homme de main payés par le régime et appelés «Chabiyas».

Nombreuses défections dans l'armée

Parallèlement aux manifestations pacifiques violemment réprimées, des accrochages armés ont éclaté entre les militaires et des déserteurs dans la région de Damas. Des échanges de tirs ont également eu lieu à Homs dans le centre du pays. Les ONG syriennes affirment que de nombreux soldats font défection et s'engagent dans la lutte armée.

La haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, craint une « guerre civile » en Syrie et appelle la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils. D'après les Nations unies, la répression a déjà fait 3 000 morts et des milliers de personnes ont été arrêtées et sont actuellement détenues par un régime qui n'hésite pas à utiliser la torture.
 

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