« Un sénario rempli de stupidités, trop médiocre pour être crédible ». Le ministre iranien du Renseignement Heidar Moslehi n'hésite pas à se moquer de l'acte d'accusation de la justice américaine. Celle-ci soupçonne Mansour Arbabsiar, un Iranien vivant aux Etats-Unis, d'avoir préparé avec un complice un attentat contre l'ambassadeur saoudien à Washington. Téhéran serait derrière le complot.
Mais le ministre iranien du Renseignement interroge : quel service du renseignement donnerait des ordres au téléphone à son agent, qui de plus, vit sur le sol de l'ennemi ?
Sans parler de cette histoire de cartel de la drogue mexicain pour financer l'opération. Pour le ministre, qui souligne toutes les incohérences de l'affaire, tout cela n'est qu'un mauvais film.
L'affaire laisse aussi sceptiques certains experts du renseignement. Les autorités américaines la prennent en revanche très au sérieux. La semaine dernière, quand la justice a révélé le complot présumé, l'administration Obama a ainsi immédiatement brandi des sanctions contre l'Iran.
L'Union européenne vient de faire de même en gelant les avoirs financiers de cinq personnes dont l'identité n'a toutefois pas été dévoilée.