Ils sont descendus de leur avion au milieu de la nuit, en faisant le «V» de la victoire, puis se sont prosternés pour embrasser leur nouvelle terre d’accueil. Les onze « combattants de la liberté », comme les a présentés l’ambassadeur palestinien à Ankara, parmi lesquels figure une femme, ont rapidement été soustraits à la curiosité des journalistes pour être emmenés vers une destination inconnue, probablement un hôpital pour un examen médical approfondi.
Personne ne sait exactement quels sont les termes de l’accord concernant les conditions de leur exil en Turquie, mais personne en revanche ne doute du rôle joué par la diplomatie turque dans les négociations ayant mené à cet échange, qui marque « un jour de fête pour les Palestiniens », souligne l’ambassadeur Nabil Marouf, qui a chaleureusement remercié Ankara pour ses efforts.
Pour le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, c’est un geste « humanitaire » dans lequel la Turquie s’était impliquée depuis le début, et qui pourrait, de l’avis de tous, indiquer le début d’un réchauffement de ses relations avec Israël ; voire même, pour les plus optimistes, l’amorce d’une nouvelle phase de négociations entre Palestiniens et Israéliens.