Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
La liste des 477 Palestiniens mentionne leur identité, leur origine géographique, leur date d’incarcération et la durée de leur peine : 450 hommes et 27 femmes qui selon l’accord d’échange doivent retrouver la liberté dans les prochains jours.
Tous ces Palestiniens ne rentreront pas forcément dans leurs foyers d’origine, puisque 200 d’entre eux environ seront expulsés, vers la bande de Gaza ou vers l’étranger.
La publication de cette liste détaillée permet à des Israéliens de saisir la Cour suprême, pour protester contre ces libérations qui concernent de nombreux auteurs d’attentats anti-israéliens, certains condamnés à des peines de prison à vie. C’est ce qui provoque la colère de plusieurs particuliers et d’une organisation, qui ont déjà annoncé le dépôt de recours. Il s’agit notamment de personnes ayant perdu des proches dans les attentats-suicide meurtriers de la seconde Intifada.
Cette fenêtre juridique se refermera dans 48 heures. Dans le passé, jamais la Cour suprême n’a bloqué un échange de prisonniers décidé par les autorités israéliennes. Il est donc peu probable que cette étape paralyse l’échange qui pourrait intervenir dans la journée de mardi.