Avec notre correspondant à Téhéran,Siavosh Ghazi
Finalement, après dix mois d’attente, la cour d’appel de Téhéran a confirmé la condamnation du cinéaste iranien Jafar Panahi à six ans de prison ferme, mais aussi vingt ans d’interdiction de faire des films.
Selon le verdict, Jafar Panahi est également interdit de quitter le territoire iranien. Le cinéaste a été condamné à cette peine pour avoir commencé la réalisation d’un film sur les troubles qui avaient suivi la réélection controversée du président Ahmadinejad en juin 2009.
Un autre cinéaste iranien, Mohammad Rassoulov, qui travaillait avec Jafar Panahi, a été condamné, quant à lui, à un an de prison ferme.
Agé de 51 ans, Jafar Panahi est l’un des cinéastes de la nouvelle vague du cinéma iranien les plus connus à l’étranger. Il a notamment obtenu des récompenses aux festivals de Cannes, de Berlin, mais aussi de Venise.
En décembre dernier, sa condamnation par le tribunal de première instance avait suscité une vague de protestations dans le milieu artistique et également dans milieu politique en Occident qui avait demandé à Téhéran de renoncer à le poursuivre devant la justice.
Jafar Panahi est actuellement en liberté, mais sa peine est désormais définitive, ce qui veut dire qu’il doit aller en prison, à moins d’obtenir une grâce de la part des autorités.