Au revoir, Cannes montre le film du réalisateur iranien Mohammad Rasoulof

Retour sur un film exceptionnel projeté le week-end dernier au Festival de Cannes : Au revoir de l’Iranien Mohammad Rasoulof. Exceptionnel à cause de la situation de son cinéaste, qui est sous le coup d’une procédure judiciaire dans son pays. Le film a été réalisé clandestinement, son réalisateur, comme Jafar Panahi, fait l’objet d’une interdiction de tournage de 20 ans. Il n’a pas pu venir à Cannes présenter son film, mais Au revoir a été montré hors compétition.

 

L’héroïne d’Au revoir mène une vie exceptionnellement compliquée. Compliquée parce que son mari vit dans le Sud du pays, et que la vie d’une femme seule, à Téhéran, s’apparente à un parcours du combattant. Compliquée, surtout, parce qu’elle envisage de quitter clandestinement le pays. Rasoulof film pas à pas la vie de son héroïne… Une vie sur le fil du rasoir, où tout peut basculer à chaque instant.

Au revoir est un film clandestin, et donc pour l’essentiel tourné en intérieurs. Mohammad Rasoulof fait de nécessité vertu. Il filme les couloirs, où l’on attend des heures avant d’obtenir une autorisation, les appartements, où la police peut faire irruption à chaque moment pour emporter une antenne parabolique ou un ordinateur. Le tout dessinant un portrait terrifiant de l’Iran moderne.  

 

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