L’héroïne d’Au revoir mène une vie exceptionnellement compliquée. Compliquée parce que son mari vit dans le Sud du pays, et que la vie d’une femme seule, à Téhéran, s’apparente à un parcours du combattant. Compliquée, surtout, parce qu’elle envisage de quitter clandestinement le pays. Rasoulof film pas à pas la vie de son héroïne… Une vie sur le fil du rasoir, où tout peut basculer à chaque instant.
Au revoir est un film clandestin, et donc pour l’essentiel tourné en intérieurs. Mohammad Rasoulof fait de nécessité vertu. Il filme les couloirs, où l’on attend des heures avant d’obtenir une autorisation, les appartements, où la police peut faire irruption à chaque moment pour emporter une antenne parabolique ou un ordinateur. Le tout dessinant un portrait terrifiant de l’Iran moderne.