Le 7 octobre 2011, la Syrie avait été exposée à une pluie de critiques. Le vice-ministre des affaires étrangères Faysal Mekdad qui avait fait le déplacement à Genève, avait rejeté toutes les allégations de tortures, de disparitions forcées, ou de violence et de répression à l'encontre de la population par les forces de sécurité.
Ce mardi, c'est dans un premier temps le groupe de travail de l'ONU qui a adopté le rapport qui comprend 98 recommandations que la Syrie doit suivre, et 26 qu'elle doit examiner d'ici le mois de mars.
L'Ambassadeur syrien auprès de l'ONU à Genève, Faysal Khabbaz Hamoui, considère lui que son gouvernement respecte scrupuleusement tous les mécanismes des droits de l'Homme. « La Syrie réaffirme son engagement total concernant les conventions et les traités internationaux qu'elle a ratifiés. La Syrie respectera les recommandations qu'elle a volontairement accepté de mettre en œuvre », fait-il valoir, ajoutant que Damas va « également étudier de près les autres recommandations dans les prochains mois » et informera le Conseil des Droits de l'Homme sur ses intentions « lors de la prochaine session en mars 2012 ».
La Syrie considère qu'elle applique déjà la plupart des 98 recommandations que les Etats ont égrené, mais qu'elle a du faire face aux mensonges des médias et des pays occidentaux, Etats-Unis et Israël compris, alors qu'elle était la cible de terroristes et qu'elle devait se défendre. Damas dénonce la politisation du Conseil des Droits de l'Homme.
Le rapport sera adopté définitivement en séance plénière du Conseil des Droits de l'Homme en mars prochain. La Syrie a donc encore cinq mois pour mettre en œuvre les recommandations.