La répression en Syrie s'est intensifiée, malgré la pression de la communauté internationale, les autorités ont commis des actes pouvant relever de crimes contre l'humanité, et le nombre de victimes ne cesse de croître. C'est ce que la Haut commissaire adjointe aux droits de l'homme Kyung-wha Kang a dénoncé ce 19 septembre 2011, à Genève :
« À ce jour, plus de 2 700 personnes, dont au moins 100 enfants, ont été tuées par les militaires et les forces de sécurité depuis que les manifestations ont éclaté le 15 mars. Des hommes armés des forces de sécurité, appuyés par des chars, des hélicoptères et des snipers continuent de réprimer les manifestations à Homs, Lattaquié, Deir Ezzor, Deraa, Idlib, Damas et ailleurs. La mission a conclu qu'alors que les manifestations étaient largement pacifiques, les militaires et les forces de sécurité ont apparemment eu recours à une politique du tirer pour tuer ».
L'ambassadeur syrien auprès de l'ONU à Genève a dénoncé ces accusations qu'il a jugées partisanes et qui, selon lui, n'existent que pour satisfaire certains pays et obéir à leurs ordres : « Il existe bien de nombreux gangs en Syrie qui sèment la terreur. Au lieu d'accepter les réformes mises en place, a-t-il dit, ces gangs ont semé le chaos et miné l'économie et le tourisme ».
À compter de ce mercredi 21 septembre, à New York, lors de l'Assemblée générale de l'ONU, le dossier de la Syrie sera largement débattu. De nombreux pays attendent un signal de la Russie et de la Chine pour que le Conseil de sécurité puisse voter une résolution qui condamne l'utilisation de la violence. Les discussions risquent d'être « franches », pour employer le vocabulaire diplomatique de circonstance.
Ce n'est pas la première fois que l'Assemblée générale de l'ONU se penche sur la situation syrienne. La mission d'enquête, que le Conseil de sécurité a mise sur pied en mai dernier, ne peut cependant toujours pas se rendre dans le pays, faute d'accord des autorités syriennes qui mettent ces violences sur le compte de gangs manipulés par l'étranger.
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