A 58 ans, Martin Kobler est confronté à une des missions les plus difficiles de sa carrière. Non seulement il doit coordonner les activités des 16 organisations, programmes et fonds onusiens présents en Irak. Mais ce fin connaisseur du Proche-Orient devra superviser la mise en place des réformes promises par le gouvernement irakien.
Sur le bureau de l'Allemand, ancien proche du ministre des Affaires étrangers Joschka Fischer, se trouvent déjà toute une pile de dossiers : dialogue régional, réinsertion d’anciens membres de groupes armés illégaux ou encore l'énorme défi que présente la réconciliation nationale. En un mot, la reconstruction du pays...
Martin Kobler prend ses fonctions à un moment où la sécurité en Irak se détériore. Le diplomate allemand est bien conscient des risques que comportent sa fonction - l'un de ses prédécesseurs, le Brésilien Sergio Vieira de Mello a été tué en 2003 - mais il sait aussi que le rôle de la mission onusienne va croitre au fur et à mesure que les troupes américaines se retirent.