Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Les observateurs sont unanimes. Tous craignent de voir ressurgir les conflits inter sectaires en Irak après une période d’accalmie de près de trois ans. Car en s’attaquant à Kerbala, les insurgés sunnites savent qu’ils défient les autorités politiques, mais surtout, qu’ils touchent la deuxième ville sainte du monde chiite.
Les attentats visant les pèlerins sont également devenus plus fréquents. Aujourd’hui, la crainte est d’assister à un retour de violence des milices chiites. Un scénario qui replongerait le pays dans les années les plus dramatiques de cette guerre en Irak et dont les Irakiens portent toujours le traumatisme.
Une situation qui inquiète d’autant plus que le pays reste toujours dépourvu d’une véritable politique sécuritaire. Neuf mois après la formation du gouvernement, les Irakiens attendent toujours la désignation des ministres en charge de la Sécurité. Une crise politique dont Bagdad peine à s’extirper, alors que les derniers soldats américains auront quitté le pays à la fin de l’année.