Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Hadi al-Mahdi avait à plusieurs reprises fait part des menaces dont il était l'objet. A 45 ans, ce présentateur radio était l’un des figures de la contestation sociale qui persiste en Irak. Il a été retrouvé jeudi à son domicile mort d’une balle dans la tête.
Pour Sihem, enseignante, cet assassinat illustre parfaitement le niveau de liberté en Irak, plus de huit ans après la chute du régime de Saddam Hussein : « La démocratie n’existe pas en Irak en raison du gouvernement qui défend des principes sectaires. Aujourd’hui, nous essayons de gagner cette liberté au prix de nos vies, mais nous avons encore beaucoup de chemin à faire avant d’y arriver ».
Une situation qui inquiète, à quelques semaines de la fin du retrait américain. Les attentats et autre type de violences rythment toujours le quotidien des Irakiens, dans ce pays qui reste toujours l’un des plus dangereux au monde selon différentes organisations internationales.