Les bombes ont explosé vers 8h heure locale en plein centre-ville de Kout, à 160 km au sud-est de Bagdad. Elles étaient disposées au bord d’une route et dans une voiture piégée. Elles ont été activées au même moment. En plein cœur de Kout, ville de près de 400 000 habitants, les rues étaient alors remplies de monde. Au moins 40 personnes sont mortes dans ce double-attentat et plus de 50 blessés sont soignés à l’hôpital al-Zahra de Kout dont des femmes et des enfants.
Plus tôt à Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad, deux kamikazes se sont fait exploser dans les locaux du département anti-terroriste. Bilan : trois policiers tués et sept blessés. Alors qu’à 60 km au nord de Bagdad, en plein centre de la ville de Baquouba, des hommes équipés d’armes munies de silencieux ont pris d’assaut un point de contrôle alors que deux explosions sont survenues dans la matinée, blessant 14 personnes. Le gouvernorat provincial a été évacué. Plus au nord, à Kirkouk, plusieurs explosions à la bombe ont été signalées. Un civil a été tué et 14 blessés.
Des attentats encore fréquents
En Irak, les violences demeurent fréquentes et mortelles. Quelque 259 Irakiens ont péri en juillet dans des attentats. Parmi ces victimes, 159 civils, 56 policiers, et 44 soldats selon le gouvernement irakien. Les niveaux de violence ne sont pas comparables avec l’époque des sanglants heurts confessionnels de 2006 et 2007 mais les attentats demeurent fréquents.
Dimanche 14 août, le vice-président irakien, Tarek Al-Hachémi, dont la fonction est avant tout honorifique, a estimé qu’un maintien de la présence américaine en Irak serait« un problème, pas une solution». Selon cet homme politique sunnite, « le retrait des soldats américains va se traduire par une amélioration de la situation sécuritaire en Irak ». Le retrait des troupes américaines est prévu pour fin 2011. Toutefois, les dirigeants irakiens viennent d’accepter de négocier le maintien sur le sol irakien d’un contingent limité après cette date.