Avec notre correspondante à Strasbourg, Ania Vosgel
Le président de l’Autorité palestinienne a été très chaleureusement applaudi, à l’issue d’un discours d’une quarantaine de minutes, suivi de vingt minutes de questions-réponses avec les parlementaires. Mahmoud Abbas a détaillé tous les efforts déployés, ce long combat pour la reconnaissance, dénonçant les freins, les provocations et les exigences inacceptables, a-t-il dit, de la part d’Israël, comme par exemple de devoir reconnaître un Etat juif.
Il a appelé au soutien politique dans sa démarche auprès des Nations unies. Mahmoud Abbas profite de cette tribune internationale et des signaux positifs délivrés par l’organisation paneuropéenne.
Dès mardi 4 octobre, les parlementaires des 47 ont invité le Conseil de sécurité à soutenir la demande d’adhésion palestinienne à l’ONU, et ont octroyé le statut de partenaire pour la démocratie au Conseil national palestinien. Un statut accordé auparavant au Maroc, et qui permet de participer aux travaux de l’Assemblée, mais sans droit de vote, comme peuvent déjà le faire les parlementaires israéliens qui ont un statut d’observateurs ici.
« Israël doit faire le choix entre la colonisation et la paix, nous avons choisi la paix », a lancé Mahmoud Abbas. Vous avez soutenu le printemps arabe, l’heure du printemps palestinien a sonné. Vous avez dit que vous étiez prêts à nous reconnaître en temps voulu. Ne pensez-vous pas que c’est maintenant le temps opportun ? », a-t-il conclu.