Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
L’incendie a éclaté en pleine nuit, endommageant sérieusement la mosquée du village de Touba Zangaria. Selon les habitants, les livres de prières du lieu de culte ont été brûlés.
L’origine criminelle de l’incendie ne fait aucun doute. L’inscription « prix à payer » a été retrouvée sur l’un des murs de la mosquée. Toutefois, pour l'instant, rien ne dit que les incendiaires sont des colons.
Mais ce qui est sûr c’est que les inconnus qui ont mis le feu à la mosquée partagent les méthodes des colons radicaux de Cisjordanie qui régulièrement s’en prennent à des mosquées palestiniennes ou à des champs d’oliviers au nom de cette fameuse pratique du « prix à payer ». Ces opérations visent à punir la population locale lorsque les colons s’estiment mal traités par leur propre gouvernement ou par l’armée israélienne…
Le Premier ministre de l’État hébreu a qualifié de « choquant » l’incendie de la mosquée de Touba Zangaria. Un acte qui n’a « pas sa place en Israël », selon Benyamin Netanyahu.
Sur place des habitants du village en colère ont incendié des pneus et jeté des pierres sur les forces de l’ordre. La police a répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes.
Parmi les derniers incidents de ce genre, en Cisjordanie occupée, le 9 septembre 2011, des inconnus avaient tagué une mosquée et l'université de Bir Zeit près de Ramallah, en Cisjordanie . Des slogans « mort aux Arabes » et d'autres insultant le prophète Mahomet avaient été écrits en hébreu sur les murs des bâtiments.