Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
Son visage allongé et sa barbe brune bien fournie incarnaient la face moderne d’al-Qaïda. Né au Etats-Unis, et ayant passé la plus grande partie de sa vie entre l’Amérique et la Grande -Bretagne, Anouar al-Aoulaki a toujours baigné dans la culture occidentale. Un élément qui lui a permis de se spécialiser dans le recrutement de jeunes musulmans de l’Ouest.
D’avantage idéologue que membre actif d’al-Qaïda, ce quadragénaire était un symbole. Sa mort porte un coup dur à la filière yéménite de la mouvance terroriste dont il était l’un des principaux dirigeants. Ses outils de communication : internet et le magazine Inspire, la première parution en anglais publiée par al-Qaïda à laquelle il contribuait régulièrement.
Opération de l’aviation Yéménite ou d’un drone américain, les circonstances de l’attaque restent méconnues. Un officier général yéménite explique que la traque d’Anouar al-Aoulaki s’était accentuée ces dernières semaines. Celui-ci étant tenu, en partie, responsable de la tentative de conquête de la province d’Abyan par des groupes supposés liés à d’al-Qaïda depuis la fin mai. Leur but : établir le premier émirat islamique du Yémen.