La CIA est à ses trousses et cherche à l'éliminer par tous les moyens. La justice yéménite l'a condamné par contumace et placé sur sa liste rouge. Pourtant, Anouar al-Aoulaki se joue de ses poursuivants et continue de propager ses appels à la guerre sainte contre les infidèles.
Dans cette vidéo, il apparaît en tenue traditionnelle, poignard à la ceinture, et s'en prend une nouvelle fois aux citoyens des Etats-Unis : « c'est eux ou nous », lance-t-il, « n'hésitez pas à tuer les Américains ». Dans sa ligne de mire, on trouve aussi l'Iran, qu'il accuse de « répandre une idéologie déviante ». Autrement dit, d'être chiite, alors que la mouvance radicale est sunnite.
Considéré comme la tête pensante d'al-Qaïda dans la péninsule arabique, al-Aoulaki poursuit sa guerre de la communication. C'est lui qui a créé le magazine Inspire, la première revue de propagande terroriste en anglais, qui trouve un large écho chez les jihadistes du monde entier. En anglais, parce que Anouar al-Aoulaki est né sur le sol américain en 1971, et parfaitement bilingue.
Selon les spécialistes, pour la seule année 2010, il serait déjà parvenu à attirer au Yémen plus de 30 combattants nés aux Etats-Unis et prêts à monter des attentats contre leur pays d'origine.