L'armée est chargée de ratisser la province de Chaboua où passe l'oléoduc endommagé, mais aussi sa voisine pétroliere de Maarib, au sud du pays, la région de prédilection d'al-Qaïda. La cible affichée, c'est d'ailleurs l'artificier d'al-Qaïda, al-Assiri qui aurait sacrifié son propre frère en août 2009 dans un attentat-suicide raté contre le prince saoudien Ben Nayef. C'est lui aussi qui aurait fabriqué la bombe transportée à bord du vol Amsterdam-Détroit de Noël 2009 par un jeune Nigérian qui n'avait pas réussi à l'activer.
Les experts occidentaux ont également identifié le mode opératoire d'al-Assiri dans les colis piégés de vendredi dernier, 29 octobre 2010. Il serait de mèche avec le prédicateur américano-yéménite, Anouar al-Aoulaki activement recherché par les Etats-Unis pour son implication dans la fusillade de la base militaire texane de Fort Hood en novembre 2009. Barack Obama a délivré un permis de le tuer.
Le Yémen vient d'ouvrir son procès par contumace avec notamment dans le dossier à charge des courriels échangés avec le meurtrier d'un Français tué le mois dernier à Sanaa. Al-Aoulaki est accusé « d'incitation à l'assassinat d'Occidentaux ». Une première au Yémen où jusqu'à récemment le combat contre al-Qaïda passait bien après la guerre faites aux sécessionnistes du Sud et aux rebelles chiites du Nord.