Le Yémen lance des opérations tous azimuts contre al-Qaïda

Un oléoduc était en feu, mardi 2 novembre 2010, au sud du Yémen où les autorités soupçonnent un attentat d'al-Qaïda, l'organisation terroriste qui focalise les craintes occidentales. Quatre jours après l'affaire des colis piégés à destination des Etats-Unis, Sanaa annonce l'ouverture d'un procès ce mardi et une une vaste opération militaire pour retrouver l'artificier présumé d'al-Qaïda et entame le procès du cerveau présumé des derniers attentats. 

L'armée est chargée de ratisser la province de Chaboua où passe l'oléoduc endommagé, mais aussi sa voisine pétroliere de Maarib, au sud du pays, la région de prédilection d'al-Qaïda. La cible affichée, c'est d'ailleurs l'artificier d'al-Qaïda, al-Assiri qui aurait sacrifié son propre frère en août 2009 dans un attentat-suicide raté contre le prince saoudien Ben Nayef. C'est lui aussi qui aurait fabriqué la bombe transportée à bord du vol Amsterdam-Détroit de Noël 2009 par un jeune Nigérian qui n'avait pas réussi à l'activer.

Les experts occidentaux ont également identifié le mode opératoire d'al-Assiri dans les colis piégés de vendredi dernier, 29 octobre 2010. Il serait de mèche avec le prédicateur américano-yéménite, Anouar al-Aoulaki activement recherché par les Etats-Unis pour son implication dans la fusillade de la base militaire texane de Fort Hood en novembre 2009. Barack Obama a délivré un permis de le tuer.

Le Yémen vient d'ouvrir son procès par contumace avec notamment dans le dossier à charge des courriels échangés avec le meurtrier d'un Français tué le mois dernier à Sanaa. Al-Aoulaki est accusé « d'incitation à l'assassinat d'Occidentaux ». Une première au Yémen où jusqu'à récemment le combat contre al-Qaïda passait bien après la guerre faites aux sécessionnistes du Sud et aux rebelles chiites du Nord.

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