Au Yémen, regain de tension au nord de Sanaa

La situation est relativement calme dans la capitale yéménite depuis quelques jours. Les partisans et opposants du président Ali Ali Abdallah Saleh semblent négocier une sortie de crise. Mais ce jeudi 29 septembre 2011, au nord de Sanaa, vers 4h du matin des explosions ont été entendues dans le quartier de Hassaba déjà théâtre en mai dernier d’une semaine de conflit. Ce sont les premiers signes de violence depuis le discours du président yéménite dimanche soir.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

Cela faisait trois jours, que pas une vibration, pas une détonation n’avait ébranlé la capitale yéménite. « Ca négocie », explique un officier général de l’armée. Pas de dialogue direct, mais différents intermédiaires pour faire la navette entre Ali Abdallah Saleh et le général dissident Ali Mohsen.

Pour éviter de compromettre les discussions, les troupes des deux clans ont gelé leurs actions dans le cœur de la capitale. Ainsi, les environs de l’intersection Kentucky, transformés en zone de guerre la semaine dernière, rouvrent progressivement à la circulation. Et les manifestants antirégime ont redirigé leur marche dans une zone moins sensible de Sanaa pour éviter les confrontations.

Au nord de Sanaa en revanche, la trêve ne tient plus. Dans le quartier de Hassaba, les heurts n’opposent pas ici directement le clan Saleh à Mohsen mais à un de ses alliés, la famille Ahmar et ses milices armées. « Hassaba c’est notre terre », déclarait, il y a quelques semaines Sadeek al-Ahmar, chef de la puissante confédération tribale Hashed.

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