Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
Pas question de démission, pas d’initiative concrète pour enrayer la violence dans la capitale yéménite, pas une allusion aux manifestants anti régime mobilisés depuis six mois. Ali Abdallah Saleh a fait dans le classique. Un discours lisse et flou, un discours sans grandes annonces.
S’il a confirmé son accord pour la signature du plan de coopération du Golfe, via son vice-président, il n’a pas précisé de date pour le paraphe. Ainsi quelques secondes après la fin de son discours, une figure de l’opposition accuse Saleh de vouloir, encore une fois gagner du temps afin de se maintenir au pouvoir.
Pendant ses quinze minutes de discours, le chef de l’Etat yéménite incrimine, interpelle puis enfin invite au dialogue ses opposants. Des opposants qu’il ne nomme pas une fois. Pourtant au Yémen, on comprend vite à qui s’adresse le leader : la famille Ahmar, à la tête du principal parti d’opposition et son allié des derniers mois Ali Mohsen, un général qui a fait défection au président au printemps dernier.
Les forces fidèles au président ont dispersé une manifestation ce dimanche et fait un mort dans la capitale, Sanaa.