Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Depuis sa décision d'aller au Conseil de sécurité pour faire entrer la Palestine à l'ONU, Mahmoud Abbas dit vivre un « enfer ». A New York, le président palestinien est sollicité de toutes parts pour le convaincre de renoncer à cette démarche.
Tony Blair, le représentant du Quartette (Union européenne, États-Unis, Russie et Nations unies) parle d'une « confrontation inutile ». Le Français Alain Juppé met en garde contre « une explosion de violence » sur le terrain et les Etats-Unis ne veulent entendre parler que de négociations directes avec Israël. Les efforts de la représentante européenne Catherine Ashton pour présenter une alternative aux Palestiniens ont été un échec.
Mahmoud Abbas reste défiant. Il a confirmé à Ban Ki-moon qu'il présentera le vendredi 23 septembre sa demande officielle d'adhésion de la Palestine à l'ONU. Compte tenu de la sensibilité du dossier, le Conseil de sécurité sera sans doute tenté de ralentir au maximum l'examen de cette demande et de faire en sorte qu'elle ne parvienne pas jusqu'à un vote.
Par ailleurs, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a proposé lundi de rencontrer Mahmoud Abbas alors que les négociations directes sont bloquées depuis des mois. Une rencontre est prévue également entre Mahmoud Abbas et le président français Nicolas Sarkozy qui arrive, lui, ce mardi 20 septembre à New-York.