Le secrétaire général de la ligue arabe n'est pas venu à Damas les mains vides. Nabil al-Arabi disait vouloir entendre le président Bachar el-Assad, mais il devait surtout lui remettre un document approuvé par les 22 membres de la ligue arabe. Un document qui fait office de plan en treize points et qui appelle à «l'arrêt immédiat» de la répression du mouvement de contestation, et à la tenue d'une élection présidentielle pluraliste et transparente en 2014.
Le plan enjoint également le président syrien à «entamer des contacts sérieux avec les représentants de l'opposition syrienne», à libérer les prisonniers politiques et à indemniser ceux qui ont été lésés par la répression du mouvement de contestation qui dure depuis près de six mois. Pour l'instant, Damas n'a fait aucun commentaire officiel.
Mais le plan avait auparavant été qualifié de partial et Damas n'avait pas caché sa mauvaise humeur en faisant reporter au tout dernier moment et sans explication valable la visite de Nabil al-Arabi. Mais il faut dire que proposer à Bachar el-Assad de tenir des élections d'ici trois ans, revient aussi à lui dire de mettre un terme à son mandat de président.