Un cortège funéraire d'environ 10.000 personnes a accompagné le corps d'un jeune chiite au cimetière. Agé de 14 ans, il a été tué le 31 août lors d'une manifestation par une grenade lacrymogène, tirée par les forces de l'ordre.
La foule, rassemblée autour du cercueil, réclamait le renversement du régime. Depuis six mois, la famille royale fait face à un mouvement de contestation sans précédent dans l'histoire de l'archipel.
Des petites manifestations sont devenues assez fréquentes dans les zones peuples de chiites. C'est la communauté majoritaire dans ce royaume dirigé d'une main de fer par une minorité sunnite.
Dans la foulée du printemps arabe, les chiites de Bahreïn avaient eux aussi lancé un soulèvement populaire. Il a été violemment écrasé par le roi en début de cette année. Ce qui n'empêche pas la population de continuer à descendre dans la rue.
A Bahreïn, le vent de la contestation n'est pas encore éteint.