Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Préoccupée par la situation en Libye, en Syrie et au Yémen, l’administration Obama était restée discrète sur la contestation à Bahreïn, se contentant d’encourager le régime à faire des réformes.
La discrétion des critiques américaines était explicable : ce petit royaume stratégique du Golfe abrite le quartier général de la cinquième flotte des Etats-Unis. Difficile donc d’être trop sévère à l’égard d’un allié si précieux. Mais embarrassant aussi de complètement fermer les yeux sur la façon dont le gouvernement avait réprimé le mouvement de protestation chiite.
Le Wefaq, « une voix importante »
C’est donc avec soulagement que Washington a appris la décision du Wefaq, le principal mouvement d’opposition, de participer au dialogue national organisé par le roi Hamad.
Dans un communiqué, le porte-parole de la Maison blanche, Jay Carney, écrit que le président Obama applaudit la décision du Wefaq et salue le lancement du dialogue national qui constitue un moment important plein de promesses pour le peuple de Bahreïn.
Le département d’Etat avait un peu plus tôt salué lui aussi la décision du Wefaq, estimant que la participation du groupe ajoutait « une voix importante à un processus qui pourrait servir de véhicule à des réformes et à la réconciliation ».