C'est à Al-Harra, où a eu lieu une énorme manifestation après les prières de fin de ramadan, que l'on recense le plus grand nombre de victimes selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Dans la province de Deraa aussi, au sud du pays, les contestataires étaient également nombreux. Plus de 10 000, par exemple, dans le village de Daël, selon le comité de coordination qui raconte que là-bas, les enfants placés en tête de cortège avaient été vêtus de linceuls, au lieu des costumes traditionnels de l'Aïd el-Fitr.
La répression en Syrie n'avait pas cessé au début du ramadan, elle ne s'est donc pas non plus interrompue pour cette fête de fin du jeûne. Ainsi à Baïda, dans le nord-ouest du pays, les forces syriennes ont ouvert le feu sur la foule, et arrêté 30 personnes.
La pression sur Damas monte
Pour accroître la pression sur Damas, les Etats-Unis ont ajouté ce mardi trois personnes, dont le chef de la diplomatie syrienne, Walid al-Mouallem, à la liste des personnes visées par leurs sanctions. La mesure frappe également deux autres personnalités du régime.
De son côté, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a ce mardi une nouvelle fois condamné la répression brutale des manifestations et exprimé sa «profonde préoccupation». Par ailleurs, l'Union européenne doit annoncer d'ici la fin de la semaine un embargo sur le pétrole libyen.