L'information est venue hier de plusieurs sources diplomatiques, et même si elle n'est pas encore officielle, elle doit être annoncée d'ici la fin de la semaine. Aucun des 27 pays membres ne s'oppose à un embargo sur le pétrole syrien.
Ce n'est pas la première fois que l'Union européenne prend des mesures contre la Syrie, depuis le début de la répression. Elle a déjà gelé les avoirs du président Bachar el-Assad, d'une cinquantaine d'autres personnes proches du régime, et de quelques entreprises syriennes.
Des sanctions conséquentes
Cette fois, l'Europe frappe plus fort. Certes, elle suit l'exemple des Etats-Unis qui ont décrété leur propre embargo il y a une douzaine de jours. Mais la mesure était surtout symbolique car la Syrie ne vend quasiment pas de pétrole aux Américains.
En revanche, les pays européens achètent presque tout le pétrole syrien, ces exportations représentent plus d'un quart des recettes de l'Etat arabe.
Les sanctions européennes seraient donc conséquentes, mais leurs contours ne sont pas complétement tracés. Bien que tous les Etats acceptent le principe de l'embargo, il reste des désaccords sur ses à-côtés. L'interdiction pour les entreprises européennes d'investir dans le secteur pétrolier syrien, par exemple, ne fait pas encore l'unanimité.