Le ministre syrien des Affaires étrangères distribue ses bons et mauvais points

Alors que la tension reste vive, Walid Mouallem, ministre syrien des Affaires étrangères, a fait le tri des anciens amis de Damas devenus ses pires détracteurs depuis le début de la répression des manifestants. Au cours d'une conférence de presse, ce mercredi 22 juin 2011, il a donné les bons et mauvais points aux différents pays qui ont pris position sur la crise qui secoue son pays.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Acerbe avec la France, prudent avec la Turquie, conciliant avec les Arabes tel est le résumé de la conférence de presse qu'a tenu, ce mercredi, le chef de la diplomatie syrienne. Alain Juppé a essuyé les plus dures critiques. Pour Walid Mouallem, le ministre français des Affaires étrangères est « un vestige de l’époque coloniale. La France rêve de recoloniser la Syrie, mais elle n’aura plus aucun rôle dans le pays à l’avenir ».

Selon lui, la réaction de l’Europe au dernier discours de Bachar el-Assad montre qu’elle veut semer la division et le chaos en Syrie. Le ministre syrien des Affaires étrangères a affirmé que Damas n’accepterait pas de recevoir des ordres de l’extérieur. Il s’est dit confiant qu’il n’y aura pas d’intervention militaire étrangère en Syrie.

Avec la Turquie, le ton de Walid Mouallem a été plus doux. Il a exhorté Ankara à réviser sa réponse sceptique au discours de Bachar el-Assad. Le ministre syrien a enfin remercié les pays arabes, révélant que le contact entre le président syrien et tous ses homologues arabes n’avait jamais été rompu.

Walid Mouallem a conclu sur une note d’optimisme au sujet des réformes promises par Bachar el-Assad : « Dans trois mois, la Syrie donnera des leçons de démocratie à toute la région ».

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