C'est samedi soir que la Ligue arabe, après une réunion extraordinaire au Caire, a appelé la Syrie à « mettre fin à l'effusion de sang ». Un communiqué qui n'est pas du tout au goût de Damas. Les délégués syriens ont protesté contre une déclaration qui n'aurait jamais dû être rendue publique, affirment-ils. Notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh rapporte que le gouvernement syrien a jugé le langage du communiqué inacceptable et biaisé.
Faut-il voir un lien ? Les autorités syriennes n'ont toujours pas répondu à la demande du chef de la Ligue arabe. Nabil El-Arabi a annoncé son souhait de se rendre dans le pays pour tenter de résoudre la crise.
Damas, par contre, se prépare à accueillir ce lundi 29 août le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov. Une visite qualifiée de «cruciale» par Bachar el-Assad. L'émissaire russe devrait réaffirmer le soutien de son pays au pouvoir du président syrien. Moscou refuse toujours toute résolution au Conseil de sécurité de l'ONU malgré les pressions occidentales.
En dehors de la Russie, plus personne n'affiche son soutien aux autorités de Damas. Dans une interview ce week-end, Abdullah Gül, le président turc, a affirmé ne plus avoir confiance dans le pouvoir en place. La Syrie est de plus en plus isolée sur la scène internationale.