Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
Une rangée de drapeaux officiels en toile de fond, quatre micros sur le pupitre et un costume cravate pour l'occasion. Le discours est solennel. Debout, le regard droit, le président yéménite, Ali Abdullah Saleh, se montre plus déterminé que jamais.
Le message principal de son allocution est que des élections sont la seule issue à la crise. Il n'y a donc rien de nouveau car, depuis six mois, Saleh répète dans chacun de ses discours qu’il ne partira que par les urnes.
Organiser une élection anticipée
Officiellement, la prochaine élection présidentielle doivent se tenir en 2013. Ce mardi 30 août, le chef de l’Etat s’est dit prêt à organiser un vote au plus tôt. En mars dernier déjà, Saleh avait proposé une élection anticipée avant la fin 2011, un scénario refusé par l’opposition qui exige un départ immédiat du président.
Un conseiller du président Saleh écarte toute possibilité d’organiser un nouveau scrutin d’ici trois mois et avoue que cela devrait prendre entre six mois et un an. Cela explique que pour les opposants au régime, l’annonce de Saleh ne soit qu’une illusion, une nouvelle tactique pour rester plus longtemps au pouvoir.