Des élections pour sortir le Yémen de la crise

Dans un discours télévisé diffusé mardi matin 30 août 2011, à l’occasion de la fête Aïd Al-Fitr célébrant la fin du ramadan, le président yéménite Ali Abdullah Saleh a promis d’organiser des «élections présidentielles universelles, libres et directes». Il a précisé qu’elles devraient avoir lieu dans les meilleurs délais possibles. Cette proposition est une des trois mesures proposées par les monarchies du Golfe pour sortir le Yémen de la crise politique. Le plan du GCC, signé par les partis d’opposition, le parti au pouvoir mais toujours pas par le président Saleh, prévoit également un transfert de pouvoir au vice-président, la formation d’un gouvernement d’union national et la mise en place d’un comité militaire pour réformer les différentes forces du pays.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

Une rangée de drapeaux officiels en toile de fond, quatre micros sur le pupitre et un costume cravate pour l'occasion. Le discours est solennel. Debout, le regard droit, le président yéménite, Ali Abdullah Saleh, se montre plus déterminé que jamais.

Le message principal de son allocution est que des élections sont la seule issue à la crise. Il n'y a donc rien de nouveau car, depuis six mois, Saleh répète dans chacun de ses discours qu’il ne partira que par les urnes.

Organiser une élection anticipée

Officiellement, la prochaine élection présidentielle doivent se tenir en 2013. Ce mardi 30 août, le chef de l’Etat s’est dit prêt à organiser un vote au plus tôt. En mars dernier déjà, Saleh avait proposé une élection anticipée avant la fin 2011, un scénario refusé par l’opposition qui exige un départ immédiat du président.

Un conseiller du président Saleh écarte toute possibilité d’organiser un nouveau scrutin d’ici trois mois et avoue que cela devrait prendre entre six mois et un an. Cela explique que pour les opposants au régime, l’annonce de Saleh ne soit qu’une illusion, une nouvelle tactique pour rester plus longtemps au pouvoir.

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