Syrie : Obama, Cameron et le roi Abdallah appellent Assad à l'arrêt «immédiat» des violences

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Arabie Saoudite ont lancé le 13 août un appel, pour un arrêt immédiat de la répression et appelé à une transition démocratique en Syrie. Sur le terrain, la répression n'a pourtant pas faibli.Trois nouveaux morts samedi. La ville de Lattaquié a été particulièrement touchée avec le déploiement de plusieurs dizaines de chars.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Selon un communiqué de la Maison Blanche, le roi Abdallah et David Cameron partagent la même inquiétude que Barack Obama concernant l’usage de la violence par le gouvernement syrien contre les civils, et ils sont d’accord sur le fait que la répression doit cesser immédiatement.

Si la répression ne cesse pas, le président américain et le Premier ministre britannique doivent se consulter de nouveau dans les prochains jours pour prendre des mesures supplémentaires destinées à renforcer les sanctions économiques.

La semaine dernière, les Etats-Unis avaient déjà imposé de nouvelles sanctions et Hillary Clinton avait lancé un appel à un embargo mondial sur les pétrole et gaz syriens.

Mais en dépit des pressions de nombreux élus, et de nombreux éditoriaux du Washington Post, l’administration Obama hésite encore à franchir le dernier pas en demandant comme elle l‘a fait pour Kadhafi, le départ de Bachar al-Assad. Un officiel américain a toutefois déclaré que cela se produirait sous peu.

Une des raisons de l’hésitation de Washington est l’absence d’une opposition organisée capable d’assurer le pouvoir dans le cas où Assad le quitterait. L’administration américaine craint une guerre civile qui déstabiliserait encore un peu plus une région déjà très agitée.

Vendredi, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a décidé de frapper aux portfeuilles. Elle a demandé à la Chine, l'Inde et la Russie d'adopter des sanctions économiques, en cessant leurs investissements notamment.

De son côté, le Canada a lui décidé de renforcé ses sanctions contre Damas en gelant les fonds de nouveaux hauts responsables du régime et de plusieurs sociétés syriennes. La banque commerciale et l'entreprise de télécommunication Syriatel font partie de la nouvelle liste.

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