Cette fois, c'est le nerf de la guerre, les recettes pétrolières de la Syrie, que Washington menace de couper. C'est aussi le projet de l'Union européenne.
Le secteur énergétique est au coeur des nouvelles sanctions qu'elle envisage de prendre à l'initiative de la France et du Royaume Uni. Pétrole et gaz sont en effet la source principale des devises qui permettent au régime non seulement de financer sa répression, mais aussi de tenir le choc économique provoqué par le soulèvement d'une partie importante de la population.
Inde, Chine et Russie appelés à se joindre aux sanctions
C'est l'industrie pétrolière qui permet au régime de faire tourner la machine économique
pour garder en particulier le soutien des milieux d'affaires. C'est en fait le dernier filet de sécurité de Bachar al-Assad. Et jusqu'à présent, son clan n'a pas vraiment souffert des sanctions nominatives prises à Washington et à Bruxelles.
Mercredi, les Etats-Unis ont donc surenchéri en plaçant dans le collimateur international la Banque commerciale de Syrie, la banque principale du pays, une société d'Etat. Ils ont aussi mis à l'index le principal opérateur privé de téléphonie mobile : Syriatel.
Et aujourd'hui, Washington appelle en renfort des sanctions l'Inde et la Chine qui ont investi dans les hydrocarbures syriens. Mais aussi la Russie, fournisseur historique d'équipements militaires à la Syrie.