Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Les mesures de sécurité sont sans précédent. Plus de six mille policiers et militaires sont chargés d’assurer la sécurité du tribunal sans parler de tous ceux qui seront sur les différents parcours empruntés par les accusés. Le plus important d’entre eux est naturellement Hosni Moubarak.
Selon les dernières informations, deux options sont prévues. Si l'ex-raïs se porte relativement bien, il sera transféré en hélicoptère directement de son hôpital de Charm el-Cheikh au tribunal. Si au contraire sa santé laisse à désirer, Moubarak sera alors transféré en hélicoptère vers l’aéroport de Charm el-Cheikh où attend un avion hôpital. Direction l’aéroport militaire du Caire puis, en hélicoptère au tribunal.
Mais toutes les assurances du gouvernement n’ont toujours pas convaincu beaucoup d’Egyptiens. Ils ne croiront au jugement de l’ex-raïs que quand ils le verront, à la télévision et en direct, dans le box des accusés. Quant à l’éventualité que Moubarak ne vienne pas, elle est trop risquée pour le pouvoir. Elle pourrait provoquer des manifestations incontrôlables, non seulement à la place Tahrir, mais dans toute l’Egypte.