Elle tient dans ses bras le plus jeune de ses huit enfants. Noga Stern a 41 ans et cela fait une semaine qu’elle campe avec toute sa famille, ici, en plein centre de Jérusalem.
« C’est parce que le ministère du Logement se trouve ici » explique la mère de famille qui veut que sa voix soit entendue du gouvernement.
Alors Noga raconte son logement de 54 mètres carrés à Pardes Hana, dans le centre du pays. Un appartement où selon elle, il est impossible de vivre dignement à dix. Et c’est tout ce que la famille peut obtenir avec le salaire du père qui travaille dans le bâtiment.
Les enfants de Noga jouent devant la tente. Autour, il y a d’autres manifestants qui campent et des pancartes où sont écrits les slogans de ce mouvement qui mêle les revendications des assistantes sociales, des médecins, des étudiants et des familles. Une formule domine et résume : « le peuple exige la justice sociale ».
« C’est maintenant qu’il faut changer les choses, assure Noga. Si ça continue, en grandissant mes enfants n’auront pas accès aux études et ne pourront pas payer un loyer. Les parents ne peuvent pas tout le temps aider leurs enfants. Les étudiants, les professeurs, les parents ont raison de se mobiliser maintenant ».