Selon un récent sondage, près d'un Israélien sur trois estime que sa situation économique s'est dégradée au cours des dernières années. Pour les arabes israéliens, la proportion monte à 75%.
Un sentiment d'inégalité
Et pourtant, Israël a peu souffert de la crise mondiale avec une croissance qui se maintient à 4% et un chômage très bas qui se traduit par un quasi plein emploi. Mais pour juguler l'inflation et la hausse des prix de l'immobilier, la banque d’Israël a relevé ses taux d’intérêts, rendant plus difficile l'accès au logement des jeunes ménages. Et le prix du logement a quand même continué de s'envoler : 30% en un an et plus de 60% depuis 2008.
Le sentiment d'inégalité qui prévaut dans la société israélienne est aggravé par une concentration progressive de l'économie dans les mains d'un petit nombre de familles qui détiennent les principaux groupes financiers et industriels du pays. Déjà en 2010, la banque d’Israël soulignait cette tendance dans son rapport annuel au président Shimon Péres. La banque centrale mettait en garde contre le danger d'instabilité financière de la constitution de tel mastodontes.