Avec notre correspondent à Jérusalem, Michel Paul
Décidemment, l’été est chaud en Israël. En dépit de bons résultats économiques, une croissance de 5% pour 2011 et le taux de chômage le plus bas depuis vingt ans, les Israéliens descendent dans la rue.
Un mouvement social qui prend des proportions inconnues jusque-là. Les centres des principales villes du pays sont envahis par des camps de toile. Des jeunes, pour la plupart des étudiants, qui protestent contre les difficultés de logements et les prix élevés des loyers.
Pour tenter de calmer le jeu, le Premier ministre Benjamin Netanyahu promet de mettre en œuvre une vaste réforme de la question du logement. Il s’agit de mettre en vente des terrains domaniaux et de subventionner des loyers aux économiquement faibles. Projet rejeté déjà par les manifestants qui multiplient les marches et les démonstrations de force.
Les médecins, eux aussi, ont abandonné les hôpitaux et marchent sur Jérusalem pour demander de revoir leurs conditions de travail. Le secrétaire général de la Histadrout, la centrale syndicale, se mêle de la partie et lance un ultimatum à Netanyahu : « A partir de dimanche, nous mobiliserons tous les comités d’entreprise »,menace-t-il.
Selon un sondage, 97% des Israéliens soutiennent le combat des manifestants. Le Premier ministre, avec un taux de popularité au plus bas, a décidé de renoncer à un déplacement en Pologne.