Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Le projet prévoit la construction d’un gazoduc de 5 000 kilomètres d’un coût total de 10 milliards de dollars. Le gazoduc va relier l’Iran, l’Irak et la Syrie, dans un premier temps. Ensuite, Téhéran voudrait le prolonger en Méditerranée pour pouvoir exporter du gaz vers certains pays européens, notamment la Grèce.
Selon Téhéran, la construction du gazoduc va durer entre trois et cinq ans. L’Irak et la Syrie vont chacun acheter à l’Iran entre 20 et 25 millions de mètres cubes de gaz par jour. Téhéran voudrait également vendre au Liban 6 à 7 millions de mètres cubes de gaz par jour.
L’objectif de l’Iran, qui possède les plus grandes réserves de gaz dans le monde après la Russie, est de pouvoir exporter son gaz vers l’Europe. Téhéran prévoit d’exporter d’ici deux ans 250 millions de mètres cubes de gaz par jour.
Cet accord permet également à l’Iran de renforcer ses relations avec l’Irak et la Syrie dans le domaine économique mais aussi politique, une manière de renforcer son rôle régional. Il s’agit également d’un succès politique pour Téhéran. En effet, cet accord a été signé malgré les sanctions économiques américaines contre Téhéran.