Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« Vent de révolution boulevard Rothschild à Tel-Aviv », titre un quotidien ce dimanche matin. Voilà plusieurs jours que des centaines de jeunes gens, répondant à des appels lancés sur internet, font du camping en plein cœur de Tel-Aviv et dans plusieurs autres villes israéliennes.
Après la guerre du « cottage », le fromage blanc, c’est maintenant la révolte du logement. Les jeunes, notamment les étudiants, ne trouvent pas d’appartements ou alors ils doivent payer des loyers surdimensionnés, régulièrement augmentés en fin de contrat. Pour le ministre du Logement, Ariel Attias, la solution est simple : ces jeunes doivent s’installer dans la périphérie et non pas à Tel-Aviv.
Benyamin Netanyahu en début de Conseil des ministres s’est adressé directement aux manifestants : « Le gouvernement prend des mesures pour mettre fin à cette épidémie qui sévit depuis des années. Israël est un pays exigu avec une demande en logements qui dépasse de loin l’offre sur les marchés. Aidez-moi à faire adopter la réforme sur la construction ».
En attendant, la classe politique défile dans le camp de tentes. Si les députés d’opposition ont été bien reçus, une parlementaire du Likoud (le parti de Benjamin Netanyahu) a, elle, été copieusement insultée et priée de quitter les lieux.