Mahmoud Ahmadinejad a haussé le ton ce mercredi 29 juin 2011 : l'arrestation de membres de son gouvernement et de son équipe est « une ligne rouge à ne pas dépasser ». « S'ils veulent toucher au cabinet, je le défendrai », a-t-il déclaré.
Ces dernières semaines, une dizaine de proches du directeur de cabinet et principal conseiller d'Ahmadinejad, Esfandiar Rahim Machaie, ont été arrêtés pour des affaires de corruption, de délits financiers et même de sorcellerie. Les ultraconservateurs veulent obtenir le limogeage du directeur de cabinet, jugé trop libéral, trop nationaliste, et trop influent auprès du président iranien, ils l'accusent de diriger un courant déviationniste.
Le président, qui ne peut pas briguer de troisième mandat en 2013, est accusé de mauvaise gestion des deniers publics et de manquer de respect aux autres branches du pouvoir. Par ces pressions envers différentes personnes de son entourage, les ultraconservateurs, majoritaires au Parlement, entendent bien rappeler qu'en Iran, ce n'est pas le président qui détient les rênes du pouvoir, c'est Ali Khamenei, le guide suprême de la révolution islamique.
Celui-ci a appelé au calme en demandant aux médias, à la justice et aux responsables politiques d'arrêter de jeter de l'huile sur le feu et de ne pas révéler les noms des personnes visées par les procédures judiciaires, pour préserver leur présomption d'innocence.