L'accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah au point mort

Mahmoud al-Zahar, un haut responsable du Hamas, en impute la responsabilité au Fatah de Mahmoud Abbas, c'est ce qu'il a déclaré dans une interview ce mardi 28 juin 2011 au quotidien jordanien al-Dustur. Deux mois après qu'ils aient annoncé leur réconciliation après quatre ans de tensions, les deux mouvements palestiniens de Gaza et de Cisjordanie n'arrivent toujours pas à se mettre d'accord sur les points les plus élémentaires, comme le choix d'un Premier ministre de transition.

« Le Fatah essaye d'imposer sa position de façon unilatérale », a confié Mahmoud al-Zahar au journal jordanien. « Si le Fatah continue nous ne pourrons pas former un gouvernement d'unité », a-t-il ajouté.

Le dirigeant du Hamas fait directement référence à la nomination du futur Premier ministre du gouvernement transitoire, qui aurait dû être réglée juste après le 27 avril, date de l'accord signé au Caire entre les deux frères ennemis.

L'accord prévoyait de mettre sur pied un cabinet composé de ministres sans étiquette pour gérer la période transitoire dans l'attente de prochaines élections.

Mais Mahmoud Abbas souhaite que son actuel Premier ministre Salam Fayyad conserve son poste. Cet ancien économiste de la Banque mondiale est rassurant pour la communauté internationale, qui ne voit pas d'un bon œil cette réconciliation avec le Hamas, considéré comme un groupe terroriste et qui refuse de reconnaître Israël.

Le Hamas lui, refuse le choix de Salam Fayyad : « L'accord de réconciliation stipule que le choix du Premier ministre et des ministres doit faire l'objet d'une entente », martèle Khalil al-Hayya, un autre haut responsable du Hamas.

Partager :