« Il y a des lignes rouges que nous ne pouvons pas franchir », c'est ce qu'a déclaré un dirigeant du Hamas, refusant la candidature de Salam Fayyad. Le mouvement qui contrôle la bande de Gaza avait déjà rejeté mi-mai le choix de Salam Fayyad pour occuper le poste de Premier ministre du gouvernement transitoire, un gouvernement qui devrait être mis en place suite à l'accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah de Mahmoud Abbas signé au Caire le 27 avril dernier et mettant fin à 4 ans de divisions.
Le Hamas préfèrerait voir un candidat de son propre camp, ou comme l'a déclaré son porte-parole à Gaza, « tout chef de gouvernement doit être choisi par consensus ».
Pour les Américains, cet accord de réconciliation constitue un obstacle à la paix. Israël lui, refuse de négocier avec le Hamas qu'il qualifie de « version palestinienne d'al-Qaïda ». Mais pour l'Union européenne, la Russie et l'ONU, l'unité palestinienne est un pré-requis pour arriver à la paix, et la candidature de Salam Fayyad, un indépendant, serait rassurante.
Cette unité entre le Fatah et le Hamas n'existe pour l'instant que sur le papier. Les représentants des deux mouvements doivent se réunir au Caire mardi 14 juin justement pour discuter de la formation de ce futur gouvernement inter-palestinien.