Avec notre correspondante à Sanaa,Charlotte Velut
C’est l’hypothèse privilégiée au Yémen, celle qui apparaît comme la plus plausible. Le 3 juin dernier, c’est exactement à l’heure de la prière de mi-journée, au sein même de la mosquée de son palais qu’Ali Abdallah Saleh a été touché par une explosion.
Or, un habitué des lieux décrit la résidence du chef de l’Etat comme un véritable château fort imprenable, gardé par des chiens renifleurs et des centaines de gardes. Par ailleurs, au vue de l’emplacement et de la gravité des blessures du président du Yémen, difficile de penser que seule une charge explosive venue du ciel l’aurait atteint.
Le cabinet privé de renseignement Stratfor évoque une bombe placée à l’intérieur de la mosquée de la résidence présidentielle. Les experts américains s’appuient sur des photos qui montrent que les briques du bâtiment détruit ont été poussées vers l’extérieur, et non vers l’intérieur.
Ces éléments laissent penser que seules des personnes qui fréquentaient la résidence présidentielle et qui connaissaient les habitudes d’Ali Abdallah Saleh ont pu élaborer l’attentat.