Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
C’est en chanson que les habitants de la capitale yéménite se sont rassemblés vendredi. Du côté des anti-régime des paroles explicites : « non à Hadi », le vice-président qui remplace le chef de l’Etat yéménite durant son absence, « non à Ali Abdullah Saleh », « non à Ahmad », son fils.
A la tête de la garde républicaine, c’est lui et non Hadi qui s’est installé dans la résidence de son père. Si bien qu’au Yémen, la population considère que c’est en réalité le fils d’Ali Abdullah Saleh qui tient les reines du pays depuis une semaine.
Comme à leurs habitudes, les opposants au régime se sont retrouvés sur l’avenue Sittine, non loin du campus de l université devant lequel ils campent depuis la mi-février.
Les supporters de Saleh étaient eux devant la Mosquée du Président, non loin de sa résidence. Peu après la fin de la prière de mi-journée, la dizaine de milliers de fidèle a répété le désormais célèbre slogan, « le peuple veut Ali Abdullah Saleh ».
Les rassemblements se sont déroulés dans un calme surprenant, avec une présence militaire égale à celle des derniers jours et des participants sortis sans leurs armes.