Les attaques se sont produites dans la localité de Jisr al-Choughour, au nord de Hama, entre Lattaquié et Alep. Samedi 4 juin, l'agence officielle Sana avait indiqué que des groupes armés avaient attaqué des commissariats de police faisant un mort. Mais selon Amnesty International, ce sont les propres forces de sécurité qui ont causé la mort de 43 personnes.
Ce lundi 6 juin 2011, la télévision syrienne a annoncé que des groupes armés auraient tendu une embuscade faisant plus d'une centaine de morts parmi les policiers et les agents de sécurité. Mais d'autres sources font état d'hélicoptères qui auraient tiré sur la foule, et de forces de sécurité qui se seraient retournées contre l'armée qui protégeait la population.
Le communiqué de la télévision sert-il la propagande du régime syrien qui pourrait jouer la stratégie du chaos ? Des groupes armés issus des mouvements islamistes seraient-ils effectivement passés à la lutte armée? Cela rappellerait l'insurrection de Hama en 1982, violemment réprimée par le régime d'alors et qui avait fait près de 20 000 morts. Une lutte armée contreproductive et qui pourrait faire basculer la Syrie dans la guerre civile selon ceux qui prônent une révolution pacifique. Mais il est encore très difficile de vérifier ces informations contradictoires.
Pour Lama Atassi, opposante syrienne en exil à Paris, qui a participé au congrès des opposants syriens à Antalya la semaine dernière, le communiqué de la télévision est douteux.