Une ville meurtrie a enterré ses morts ce samedi 4 juin. Au moins 50 personnes ont été tuées la veille lors des manifestations demandant la chute du régime syrien. Mais ce bilan ne serait que provisoire, selon le cyber-militant Malath Aumran : « D'après certaines informations que nous avons obtenues, plus de 100 personnes ont été tuées hier. Mais pour l'instant nous ne pouvons confirmer que la mort de 85 personnes. Nous avons les noms de 85 personnes tuées. Et nous avons également des vidéos qui confirment que la police, sur instruction de la police secrète, a ouvert le feu sur les manifestants. Nous avons des vidéos qui confirment cela. »
La ville d'Hama, située à 200 kilomètres au nord de Damas, paie le prix lourd alors qu'elle s'est tardivement mobilisée contre le régime. Il faut dire que ses habitants sont toujours marqués par le souvenir d'une autre répression. « Le sujet d'Hama est une question très sensible en Syrie. Tout le monde se souvient du massacre de 1982 », rappelle Malath Aumran. A l'époque, le père de Bachar el-Assad avait maté une révolte islamiste dans le sang. En quelques semaines, la répression avait fait plus de 20 000 morts.