Irak: attentat sanglant à Tikrit

Un attentat à la bombe visant des fidèles sortant de la prière ce vendredi 3 juin 2011 a causé la mort de 17 personnes et blessé 50 autres. L’explosion a eu lieu dans la ville de Tikrit, au nord de Bagdad. La ville natale de l’ancien dictateur Saddam Hussein reste un des bastions de la nébuleuse al-Qaïda qui multiplie les attaques sanglantes en Irak depuis la mort de leur leader Oussama ben Laden.

Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga

Ce qui pourrait s’apparenter à un nouveau tournant dans les affrontements inter sectaires en Irak, illustre en fait la lutte des insurgés contre les autorités irakiennes.

Car les fidèles visés ont été soigneusement choisis : des membres du parlement et du conseil provincial, mais aussi et surtout des militaires haut gradés. Ils étaient réunis dans la mosquée située dans l’ancien palais de Saddam Hussein.

Tous ont été surpris à la sortie de la grande prière de ce vendredi. La charge explosive, installée à l’extérieur de la mosquée a été déclenchée à un moment d’affluence, ce qui explique le bilan lourd de cet attentat qui devrait être revu à la hausse dans les prochaines heures.

Ces violences interviennent au lendemain d’attentats à la bombe dans la ville de Ramadi, autre bastion sunnite. Le bilan toujours provisoire fait état de 9 morts et de 13 blessés. Là encore, les explosions visaient un bâtiment du gouvernement local, ainsi que les forces de sécurité irakiennes.

Pour l’heure, aucun de ces actes n’a été revendiqué, mais les yeux se tournent naturellement vers l’Etat islamique d’Irak. Le groupe, affilié à al-Qaïda a récemment promis de venger la mort de leur chef Oussama ben Laden.

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