Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Ce qui pourrait s’apparenter à un nouveau tournant dans les affrontements inter sectaires en Irak, illustre en fait la lutte des insurgés contre les autorités irakiennes.
Car les fidèles visés ont été soigneusement choisis : des membres du parlement et du conseil provincial, mais aussi et surtout des militaires haut gradés. Ils étaient réunis dans la mosquée située dans l’ancien palais de Saddam Hussein.
Tous ont été surpris à la sortie de la grande prière de ce vendredi. La charge explosive, installée à l’extérieur de la mosquée a été déclenchée à un moment d’affluence, ce qui explique le bilan lourd de cet attentat qui devrait être revu à la hausse dans les prochaines heures.
Ces violences interviennent au lendemain d’attentats à la bombe dans la ville de Ramadi, autre bastion sunnite. Le bilan toujours provisoire fait état de 9 morts et de 13 blessés. Là encore, les explosions visaient un bâtiment du gouvernement local, ainsi que les forces de sécurité irakiennes.
Pour l’heure, aucun de ces actes n’a été revendiqué, mais les yeux se tournent naturellement vers l’Etat islamique d’Irak. Le groupe, affilié à al-Qaïda a récemment promis de venger la mort de leur chef Oussama ben Laden.