Regain de violence à Sanaa au Yémen

Au Yémen, les affrontements ont repris à Sanaa, après 4 jours de trêve. Les forces armées du président Saleh combattent les hommes de la puissante tribu Hached, dans le nord de la ville. Une partie de la population essaye de quitter la ville. D'autres manifestent sur la place de l'Université.

La population de Sanaa vit dans une ambiance de guerre civile. C'est un véritable black-out qui s'est abattu partout dans la ville. L'électricité est régulièrement coupée. La population manque d'eau et de gaz. Mais surtout, les affrontements dans le Nord de Sanaa ne faiblissent pas depuis mardi matin. Nabil Katom est témoin de ces événements.

Plus au sud, dans la ville de Taëz, la police disperse dans le sang les sit-in pacifiques. Par solidarité avec ces martyrs, Nabil Katom se rend tous les jours place de l'Université à Sanaa. Cet enseignant yéménite ne veut pas la guerre. Il fait confiance aux chefs de tribu pour protéger le peuple contre les hommes du président Saleh. Malgré les risques encourus, il ne compte pas quitter la ville comme le fait une grande partie de la population.

Cinq militaires des forces restées fidèles au président Ali Abdallah Saleh ont été tués et 23 autres blessés ce mardi 31 mai dans l'attentat-suicide à la voiture piégée qui a visé un convoi militaire près de Zinjibar, une ville du sud du Yémen. Le régime Saleh assure que des partisans d'al-Qaïda contrôlent la ville et brandit la menace terroriste. Une dernière carte à jouer pour le président Saleh désormais lâché par la principale confédération tribale. Ce sont en effet les forces tribales et gouvernementales qui se partagent le contrôle du territoire où opère al-Qaïda dans la péninsule arabique, comme l'explique Mathieu Guidère, spécialiste d'al-Qaïda.

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