La trêve a été de courte durée. Les combats ont repris ce mardi à l'aube à Sanaa, ils opposent les forces du président Saleh à celles du Cheikh Sadek al-Ahmar, le chef de la tribu des Hached, la plus puissante du Yémen, qui s'est rallié à l'opposition.
La semaine dernière, plus de 50 personnes avaient perdu la vie dans des combats à l'arme lourde, les forces armées avaient même utilisé des missiles. Ce matin, ce sont trois partisans du Cheikh al-Ahmar qui ont été tués au nord de Sanaa, selon un médecin.
Dans la ville de Taëz, plus au sud, le sit-in organisé depuis quatre mois place de la Liberté par les opposants a été réprimé dans le sang ce dimanche, selon les propres termes de la Haut commissaire aux droits de l'homme aux Nations unies,Navi Pillay qui a condamné la répression. Depuis dimanche 50 personnes ont été tuées à Taëz par les forces affiliées au gouvernement, a-t-elle précisé dans un communiqué ce mardi, en utilisant des canons à eau, des bulldozers et des chars. Des snipers postés sur les toits ont tiré à balles réelles sur les manifestants, il y aurait des centaines de blessés.
Et puis dans le sud, la ville de Zinjibar serait aux mains d'al-Qaïda selon les autorités yéménites. L'aviation a lancé des raids, 13 personnes auraient été tuées. L'opposition accuse le président Saleh d'agiter le spectre d'al-Qaïda et du chaos dans le pays pour se maintenir au pouvoir.