Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
C’est la première condamnation frappant l’ex-raïs. Il doit personnellement payer une amende équivalant à 23 millions d’euros. Ahmad Nazif, ex-Premier ministre et Habib el Adly, ex-ministre de l’Intérieur doivent verser 37 millions d’euros.
Habib el-Adly avait obligé, sous la menace, les compagnies de téléphonies mobiles et d’internet de couper le service à l’aube du 28 janvier. La mesure avait reçu l’aval du Premier ministre et du raïs. Elle visait à empêcher les manifestants de s’organiser via Facebook, Tweeter et les textos.
Une économie affectée
Pourtant, cette mesure a visiblement échoué à empêcher les manifestations. Mais, elle a quand même eu des conséquences catastrophiques sur l’économie. Elle a d’abord affecté 23 millions d’internautes et 70 millions de possesseurs de téléphones mobiles.
Mais, plus grave, elle a empêché des milliers de compagnies de fonctionner. Le secteur du tourisme et des voyages a été le plus touché avec les compagnies de haute technologie comme Microsoft, Alcatel et les centres d’appels internationaux.
Cette condamnation semble dérisoire comparée avec la peine de mort que risque Hosni Moubarak pour le meurtre des manifestants. Cependant, elle vise à calmer l’opinion publique qui a exprimé vendredi sa colère contre la lenteur de la justice à l’égard du raïs déchu.