Avec notre correspondant à Manille, Sébastien Farcis
Le scénario est malheureusement bien connu à présent pour Manille. Après l’évacuation de plus de 20 000 expatriés philippins de Libye il y a deux mois, les autorités avaient anticipé ce rapatriement depuis le Yémen.
En février, déjà, le ministère de l’Emploi avait interdit tout nouveau recrutement de Philippins dans ce pays. Et depuis quelques jours, le consulat avait demandé aux 1 400 Philippins qui résident au Yémen de préparer des kits d’évacuation, composés de vêtements, de médicaments, ainsi que bien sûr de leurs passeports.
Les dernières violences de ce mardi 24 mai ont incité Manille à lancer ce plan de rapatriement volontaire. Une grande partie des expatriés travaillent pour des entreprises privées, qui pourraient alors prendre en charge leur évacuation. Mais pour les autres qui souhaitent également quitter le Yémen, Manille va à présent payer leur billet d’avion pour leur retour au pays. Les regards se tournent à présent vers la Syrie, un pays en crise également, où résident près de 20 000 Philippins.